Une soixantaine de femmes entrepreneures des communes de Natitingou, Dassa et Lokossa, bénéficient d’une formation sur la loi Agoa. Cette initiative de l’association des anciennes boursières des programmes d’échange du gouvernement américain, vise à appuyer les femmes entrepreneures pour faciliter l’exportation de leurs produits sur le marché américain. Le docteur Mohamed Bawa-Cissé, chargé de mission du préfet de l’Atacora, a donné le top des activités, lundi 14 octobre dernier à Natitingou.
Benin women empowerment on Agoa; c’est l’initiative qui mobilise une soixantaine de femmes entrepreneures des communes de Natitingou, Dassa et Lokossa. Le top de la formation a été donné lundi dernier à Natitingou par le docteur Mohamed Bawa-Cissé, représentant le préfet de l’Atacora. « Notre objectif à travers cette initiative est de doter les femmes entrepreneures de compétences et outils nécessaires pour maximiser leur potentiel d’exportation, afin de conquérir le marché américain. La loi Agoa, portant sur la croissance et les opportunités en Afrique, favorise la croissance et les relations économiques dans les pays africains. Malheureusement, nous avons remarqué que très peu d’entrepreneurs béninois arrivent réellement à bénéficier des privilèges qu’offre cette loi », a indiqué Dr Alice Gougbé, coordonnatrice du projet. La loi Agoa, selon ses dires, favorise la croissance et les relations économiques dans les pays africains. « Hélas, nous avons remarqué que très peu d’entrepreneurs béninois arrivent à bénéficier de ce privilège. Malgré tous les efforts du gouvernement dans ce sens, force est de constater qu’il y a encore un vide. C’est la raison pour laquelle, je vous invite à saisir l’opportunité que vous offre ce projet pour arracher votre part du marché américain qui constitue désormais un tremplin pour l’écoulement de vos produits », a conseillé Dr Alice Gougbé. Elle dit espérer avec impatience l’impact du projet sur les entreprises des femmes, estimant qu’en tant que femmes, il convient de se soutenir à travers le partage d’expériences et le réseautage.
Émile Okammati, deuxième adjoint au maire de Natitingou, invite les participantes à avoir une attention soutenue et une participation très active, pour qu’au sortir de cette formation, elles puissent rentabiliser. Selon lui, c’est une chance pour elles d’être sélectionnées parmi quatre-vingt-onze candidates. « C’est un privilège, je vous félicite. Durant cinq jours, vous serez formées sur la loi Agoa et toute la stratégie de valorisation de vos produits », soutient-il. Mohamed Bawa Cissé, chargé de mission, représentant le préfet de l’Atacora, souligne que l’économie béninoise, forte de ses diverses potentialités, est dominée par la prépondérance des activités agricoles. « Avec les multiples réformes engagées par le gouvernement de Patrice Talon, la transformation structurelle de notre économie progresse avec des efforts de création de chaines de valeur d’autosuffisance alimentaire et le développement de filières destinées à l’exportation. Mais la compétitivité des produits sur le marché international est généralement limitée par la complexité des défis de labélisation et de respect des normes », précise le chargé de mission. C’est, selon lui, un frein à l’exportation qui étouffe des milliers de femmes engagées dans la production et la transformation des produits issus du secteur agricole.
L’engagement du gouvernement américain à soutenir les entrepreneures est un exemple éclatant de solidarité et d’innovation. Pour le représentant du préfet de l’Atacora, cette initiative va booster non seulement la croissance des participantes, mais aussi celle de l’économie locale. Les participantes vont acquérir les compétences essentielles, pour disposer des outils nécessaires afin de développer leurs entreprises, dans un contexte mondial compétitif. En plus de l’aspect juridique, le projet inclut des notions adaptées au e-commerce dans un monde où la vente en ligne devient incontournable. Les femmes entrepreneures bénéficiaires maitriseront les circuits d’approvisionnement d’emballages adaptés aux produits exportables. Cela leur permettra d’améliorer leurs produits et d’accéder à de nouveaux marchés en Afrique et aux États-Unis■
Alexis METON A/R Atacora-Donga, Journal La Nation